Jeune milieu de terrain ivoirien de Gimnastic Tarragone, Jean-Luc Gbayara Assoubré (22 ans) parle de la piste ASSE que nous avions évoquée en avril dernier. Annoncé comme cible du club stéphanois, l’Ivoirien reconnaît avoir été contacté par des émissaires se prévalant de clubs français, dont un au nom de Sainté. Entretien.

FS7 : Jean-Luc, vous sortez d’une belle saison avec Gimnàstic, qu’en est-il de votre situation ?

Jean-Luc : Oui la saison a été bonne pour l’équipe. Elle l’a été encore un peu moins pour moi, mais la suivante s’annonce plus intéressante. Donc je suis très confiant.

FS7 : Pourquoi moins bonne pour vous ?

Jean-Luc : Quand on a été un jeune comme moi, formé par un grand club comme le FC Barcelone, se retrouver à Gimnàstic n’est pas vraiment une réussite. Et lorsqu’on ne joue que quelques matchs (27 matchs en 2015) pour les mêmes raisons, les blessures, il y a de quoi être frustré.

Donc pour moi, ce n’est pas une très bonne saison. Mais pour le club, c’est ce qui pouvait nous arriver de mieux. Donc nous sommes très heureux de rejoindre la Liga Adelante (2eme division espagnole).

FS7 : Où en êtes-vous justement avec vos blessures ?

Jean-Luc : Ça va. J’ai suivi les traitements que j’aurais dû suivre depuis très longtemps; donc là tout va bien. J’ai réalisé une meilleure fin de saison sur le plan physique et je crois pouvoir faire mieux la saison suivante parce que j’ai été bien sur la fin.

"J’ai été plusieurs fois supervisé par des recruteurs qui travaillent avec des clubs français..."

FS7 : Ce sont donc vos blessures qui ont eu raison de votre début de carrière et non vos qualités sportives ?

Jean-Luc : Oui bien sûr que ce sont les blessures. De la Masia à Villareal B, personne ne m’a dit que je n’avais pas le niveau pour rester. On m’a surtout dit que mes blessures étaient un terrible gâchis. Là, avec Nàstic, les dirigeants ont été plus patients et m’ont laissé suivre des traitements un peu compliqués, mais qui m’ont au final permis de retrouver ma forme.

Le traitement est efficace puisque j’ai plus joué, contrairement aux saisons précédentes. Donc pour moi, mon niveau n’a rien à avoir dans le retard que j’ai pu accumuler dans ma carrière.

FS7 : Parlons de l’intérêt supposé de l’ASSE. Comment votre nom arrive-t-il sur les tablettes de ce club ?

Jean-Luc : Je n’en sais rien du tout de si j’intéresse l’As Saint-Etienne ou pas. Je sais juste que j’ai été plusieurs fois supervisé par des recruteurs qui travaillent avec des clubs français. Deux ont fini par m’approcher pour me parler de la possibilité de rejoindre Saint-Etienne et un autre club. C’est tout, c'est là que j’ai entendu parler de l’ASSE.

FS7 : Alors, des nouvelles de ces clubs ?

Jean-Luc : Moi je ne sais pas trop. Je suis en fin de contrat avec Nàstic. La seule offre que j’ai à ma disposition depuis longtemps est celle de ce club pour prolonger. D’autres clubs espagnols sont intéressés, mais je n’en sais pas plus sur l’état d’avancement de ces pistes. Mes actuels dirigeants me veulent et comptent sur moi pour la saison prochaine, surtout que je vais mieux physiquement en partie grâce à eux.

Je ne regarde que ce qui est concret. Si mon agent ne me dit rien, pour moi il n’y a rien. J’ai rendez-vous avec lui quand je rentre, car il veut me voir. On évoquera toutes les options en sa possession en ce moment-là. Mais l’option la plus présente depuis toujours est celle de prolonger à Gimnàstic.

"Je n’étudie que les offres en ma possession"

FS7 : Et si la piste Saint-Etienne où évolue ton compatriote Max-Gradel venait à être sérieuse, serais-tu partant ?

Jean-Luc : Je suis en fin de contrat, donc je n’étudie que les offres en ma possession une fois de plus. Comparé à Gimnàstic, Saint-Etienne est un challenge plus relevé puisqu’ils sont en Ligue 1. Cela est un élément qui peut être pris en compte dans la réflexion, même si ce n’est pas la seule chose que je regarde.

Avec le parcours que j’ai eu jusqu’à maintenant, j’ai compris l’importance de bien choisir où évoluer. L’environnement compte beaucoup. Donc à voir.

FS7 : Quelles sont les autres options en Espagne et en France ?

Jean-Luc : Je n’en dis pas plus parce que je ne me focalise pas dessus. De toute façon, rester à Nàstic ne me cause aucun problème puisque je sais ce que j’ai avec eux : la confiance des dirigeants et du coach, la réaction du public qui, je le sais, aime mon jeu et le prouve à chaque fois que je touche le ballon sur le terrain. Ce sont des choses qui comptent beaucoup pour moi. Les autres ne m’intéresseront que lorsque j’aurai plus de détails sur ce qu’ils proposent.

FS7 : merci Luc, et on espère vous revoir bientôt en France.

Jean-Luc : Je vous remercie également.

Eugène Brika,

Rédacteur actu Saint-Etienne