Sur son blog, Bruno Roger-Petit a abordé le retour de Zlatan Ibrahimovic sur sa terre natale. Selon le journaliste, la poudre aux yeux balancée par les diffuseurs n'est pas bonne pour le Paris Saint-Germain. Malgré ce succès 5-0 à Malmö, le PSG héritera en effet d'un gros morceau en 1/8 de finale de la C1... Une réalité que même le géant suédois ne peut pas cacher.
"Le feuilleton Zlatan dissimule les vrais enjeux"
"Le PSG, c'est Zlatan. Zlatan, c'est le PSG. Comme si le destin du club était associé, encore et encore, au seul destin d'Ibrahimovic. Ces derniers mois, compte tenu du déclin du joueur, on pouvait penser, enfin, que les observateurs allaient enfin passer à autre chose, considérer le PSG autrement qu'à travers les heurs et bonheurs d'Ibrahimovic. Mais las ! Nous voici de nouveau revenus aux pires heures de la "zlatanite". A rebours finalement de l'opinion qui, elle, a déjà tourné la page Ibra et pense à l'avenir.
Cet engouement marketing ne serait pas si grave s'il ne dissimulait les vrais enjeux. Second de sa poule, le PSG va devoir affronter en 1/8e de finale de la Ligue des Champions un premier de poule. Lucide, Laurent Blanc déclarait mercredi soir que son équipe avait toutes les chances de tomber sur un club allemand ou espagnol, ce qui revient à dire une forte probabilité de jouer Barcelone (encore) ou le Bayern, soient les deux monstres de cette édition 2015/16...
Voilà pourquoi le feuilleton PSG réduit à Zlatan agace. Parce qu'il est à mille lieux de la réalité des enjeux. Ce qui compte aujourd'hui, ce n'est pas de savoir quels sont les états d'âme de Zlatan jouant à Malmö, mais de savoir si le PSG est éventuellement prêt à encaisser un choc avec un grand d'Europe dès les 1/8e de finale de la Ligue des Champions, début de ces phases éliminatoires que le héros de Malmö a toujours raté, avec une constance qui force le respect, tout au long de sa carrière. Le vrai problème du PSG, ce n'est pas l'aventure Ibra, mais sa capacité à être à la hauteur de son ambition européenne. Le football a besoin de mythes, c'est entendu. A condition qu'il ne s'agisse pas de mythes trompeurs."