Pour assurer son avenir, l’OM a décidé de signer des accords de partenariat avec les clubs amateurs de la région. José Anigo se défend d’avoir négligé ce volet du recrutement du temps où il travaillait avec l’écurie marseillaise.

José Anigo n’a pas négligé les clubs amateurs

L’accord de partenariat entre l’Olympique de Marseille et le Burel FC a fait le tour des rédactions. Si Jacques-Henri Eyraud se réjouit d’avoir trouvé un tel accord, José Anigo voudrait qu’il ait le triomphe modeste. La chose n’est pas nouvelle et, lui, José Anigo, s’y était déjà essayé du temps où il était à l’OM.

« Depuis quelques semaines, Marseille s'est mis en quête de nouer des liens avec les clubs amateurs locaux... Un peu comme si c'était une nouveauté ! Bien entendu, je trouve cela très bien. Mais par le passé, nous avons fait de multiples démarches auprès de certains clubs, avec des accords verbaux, de multiples réunions... Bref, pour moi, ce n'est rien de bien nouveau », a rappelé l’ancien recruteur de l’OM pour l’Afrique.

A ceux qui se demanderaient pourquoi alors cela n’avait pas marché, l’ancien directeur sportif olympien a sa réponse toute préparée.

« Ce qu'il faut saisir, c'est qu'à l'intérieur de ces clubs partenaires, il y a les pour et les contre. A mon époque, nous avions du mal à faire venir les meilleurs joueurs de la région tout simplement parce que si un club peut donner son accord pour un joueur, ce sont toujours les parents qui décident du choix de carrière de leurs enfants », a expliqué l’ex-entraîneur olympien dans France Football.

José Anigo, qui semble maîtriser le dossier, voudrait dissiper tout de suite toute équivoque dans l’esprit des nouveaux dirigeants phocéens. Aussi leur apprend-il que même les pépites sont intéressées par l’argent et que la concurrence pourrait être insoutenable pour l’OM.

« Même chez les très jeunes, l'argent passe souvent avant le projet sportif. Et ce sont les clubs qui ont créé cette situation, à force de surenchérir sur des gamins. L'OM devra faire un travail de fond, mais je suis persuadé que la direction sera surprise de voir que, malgré les accords qui seront noués, l'exode continuera... Et la concurrence a encore de beaux jours devant elle, à moins d'un important changement de philosophie sportive à l'OM. Il faudra s'aligner sur les propositions des concurrents, sinon rien ne changera. Je suis curieux de voir les prochains mois, si les meilleurs gamins vont continuer à partir ailleurs. Parce qu'il y a énormément de talents dans la région, presque autant qu'en région parisienne, qui regorge de pépites incroyables », a prévenu l’ancien joueur phocéen.