Les fans de l’OM ne sont pas contents et l’ont bruyamment fait savoir à leur direction. Laquelle aurait été surprise de cette réaction. Pour Eric Di Meco, la colère des supporters étaient prévisible et c’est plutôt la réaction des dirigeants qui est surprenante.
Eric Di Meco comprend la colère des supporters
L’Olympique de Marseille s’est lourdement incliné devant l’AS Monaco (1-6) puis le Stade Rennais (1-3). Deux défaites qui ont suscité la colère des supporters. Lesquels se sont attaqués à tout le monde, de Frank McCourt, traité de vendeur d’illusions, à Jacques-Henri Eyraud, qualifié de menteur, en passant par Rudi Garcia, jugé incompétent, et les joueurs, copieusement insultés.
Et ce n’est pas tout. Les supporters ont également déserté le Vélodrome jeudi lors du match de Ligue Europa entre l’OM et Konyaspor (1-0). Les quelque 9 000 supporters présents ont même boycotté la rencontre pendant dix minutes. Eric Di Meco acceptent tout cela.
« Je fais partie des gens qui pensent que les supporters ont le droit de manifester. On nous a expliqué que McCourt avait découvert le Vélodrome pendant l’Euro et qu’il avait été subjugué par l’ambiance du stade. Si tu es subjugué par cette ambiance et la ferveur des supporters marseillais, ça veut dire aussi que tu as le revers de la médaille, a commenté le consultant de SFR Sport. Ça veut dire que si ça va mal, les mecs ne viennent pas au stade et manifestent », a expliqué l’ancien défenseur marseillais avant de rappeler : « J’ai connu des périodes où il manifestaient de manière beaucoup moins sympathique que jeudi soir. J’ai connu le caillassage des voitures à la fin des matchs. »
Eric Di Meco surpris par la réaction des dirigeants
Eric Di Meco est plutôt surpris non de la colère des supporters, mais de la réaction des dirigeants marseillais face à ce mécontentement de leurs fans. Pourtant, c’est une façon bien plus calme de manifester que par le passé. Par ailleurs, Frank McCourt et son staff auraient suscité cette colère en ne tenant pas leurs promesses. Alors, les décideurs olympiens gagneraient à très bien savoir ce dans quoi ils sont désormais engagés.
« Aujourd’hui ils mettent des banderoles et rentrent au bout de 10 minutes dans le stade. Et les dirigeants d’aujourd’hui sont étonnés ou offusqués par ce qui se passe au Vélodrome, a-t-il constaté. Eh bien mes amis, il ne valait mieux pas venir il y a 20 ans. Et surtout si ça se passe comme ça aujourd’hui, c’est parce que il y a des promesses non tenues », a estimé le consultant sur SFR Sport avant de conclure : « Et si vous êtes venus à l’Olympique de Marseille, c’est parce qu’il y a une ferveur au Vélodrome et une ambiance particulière, eh bien il faut prendre aussi les mauvais cotés… »