Très offensif contre la politique des transferts menée par le PSG cet été, Uli Hoeness, le président du Bayern Munich, en a remis une couche lundi dans les colonnes de Kicker. Mais à quelques heures du choc de la 2e journée de Ligue des Champions entre les deux clubs, le quotidien L’Equipe a rappelé au dirigeant allemand que la formation parisienne n’est pas la seule à bénéficier des millions du Qatar.

Uli Hoeness encaisse 7 M€ du Qatar chaque année

« Il va arriver un moment où tous ceux qui dépensent avec fracas autant d'argent ne pourront plus se payer une baguette, parce que le succès sportif ne se programme pas comme se l'imaginent les pourvoyeurs de fonds. (...) Et là, notre heure viendra. Le marché est très chaud pour le moment. Les clubs s’entendent. Pour le Bayern, il n’est toujours pas acceptable de payer 100 millions d’euros. »

Revenant sur ces propos tenus par le patron du Bayern Munich, qui critique les investissements pharaoniques du Paris Saint-Germain effectué début l’arrivée du Qatar aux commandes du club francilien, le journal sportif français rappelle à Uli Hoeness que son écurie entretient également des liens avec ce pays.

« Certains avanceront que la politique est une chose et le business en est une autre. (...) Alors que le club allemand est un des premiers en Europe à critiquer le modèle économique du PSG version QSI, son équipe première vient se préparer à Doha depuis 2011 au mois de janvier lors de la longue trêve hivernale.

Même si les pontes du géant bavarois n’ont pas été les plus vindicatifs au sujet des transferts de Neymar et Mbappé ces dernières semaines, (...) la signature du contrat avec l’aéroport de Doha (un contrat de six ans) avait peut-être incité à une certaine modération, ils distillent régulièrement des commentaires peu amènes sur le club français », explique le média.

Les Bavarois perçoivent notamment 7 millions d'euros annuels grâce au contrat de six ans signé avec l'aéroport de Doha, au Qatar. En contrepartie, le champion d’Allemagne ouvrira prochainement une boutique à l’aéroport Hamad, ce qui pourrait lui rapporter de gros sous.

Un accord qui est loin de faire l'unanimité chez les supporteurs munichois, qui ne cessent de dénoncer ce deal par des banderoles ou des chants depuis les travées de l’Allianz Arena. Mais qui interroge aussi sur ce déferlement de critiques envers finalement, l'un de ses propres sponsors.