L’OM recevra le PSG ce soir en clôture de la 10e journée de Ligue 1. L’occasion pour Laurent Paganelli de se rappeler les temps déjà anciens où le Clasico était plus surchauffé.
Laurent Paganelli déplore la froideur autour du Clasico
Selon Laurent Paganelli, le mercure du Clasico a baissé de plusieurs crans. Pour le journaliste de Canal+, cela s’explique par le trop grand nombre d’étrangers dans chacun des deux clubs. Des joueurs venus de pays où le Clasico français n’est pas forcement médiatisé.
Le confrère aurait aimé avoir encore affaire à ces Clasicos très virils, où les joueurs avaient d’abord à coeur de défendre leur identité régionale avant même l’aspect sportif. Il n’y a plus cette montée de l’adrénaline chez les joueurs avant même la rencontre.
« Le Classique le plus tendu ? Quand j'ai commencé à Canal, en 1998. Là, c'était très tendu. Pourquoi ? Parce que d'un côté tu avais des Marseillais, et de l'autre, des Parisiens. Des vrais. Ce n'était pas encore vraiment le temps où les clubs s'échangeaient les joueurs. Ça n'existait pas. Il y avait une véritable identité d'équipe, qui n'existe plus. À Paris, comme à Marseille, excepté peut-être le petit Maxime Lopez, je ne sais pas s'il y a des éléments nés dans les deux villes. Dans le passé, dans les vestiaires ou dans le tunnel, je peux te dire que tu n'allais pas faire la moindre interview. Il y avait des internationaux des deux côtés, du lourd, avec une présence, une carrure. Il y a eu des Classiques où on nous disait : "Les caméras, faut pas les mettre là », a-t-il expliqué à France Football.
Laurent Paganelli a ensuite ajouté : « Franchement, je préférais cette atmosphère chaude, où tu sentais que ça pouvait exploser à n'importe quel moment. Regarde, aujourd'hui, tu n'as même pas de petites phrases, de petits mots avant la rencontre. Moi, j'aimais bien ce chambrage, ça montait en puissance, etc. Malheureusement, on s'est trop éloignés de ça en voulant que tout soit aseptisé. Pour moi, tout en restant à la limite des choses, un PSG-OM doit toujours rester brûlant et chaud. Le football, c'est aussi de la passion. »
Espérons que le match de ce soir va ressembler à ceux du bon vieux temps dont le confère est visiblement nostalgique.