Le PSG a été battu par le Real Madrid (1-3), hier en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Mais l’intervention de Jean-Michel Aulas, survenue d’ailleurs avant le match, n’était aucunement liée à cela. Le président de l’OL avait tout simplement tenu à présenter l’état des finances semestriel de son équipe, n’oubliant pas au passage de taxer le PSG de club financé par un Etat souverain…

Jean-Michel Aulas présente le bilan financier semestriel de l’OL

Les comptes semestriels de l’Olympique Lyonnais sont au vert. C’est Jean-Michel Aulas lui-même qui l’a assuré hier en présence des journalistes. Le chiffre d’affaires s’élève à 147,6M€ pour un bénéfice de 6,2M€. Un bilan positif qui s’explique largement par le transfert d’Alexandre Lacazette à Arsenal cet été contre près de 50M€.

Jean-Michel Aulas accuse le PSG de faire de la concurrence déloyale

Mais on se tromperait de croire que Jean-Michel Aulas se contenterait de ce bilan excédentaire. Le dirigeant des Gones n’accepte pas du tout que les autres clubs de Ligue 1, voire d’Europe, gagnent leur argent par eux-mêmes alors que le PSG, lui, soit royalement financé par un Etat souverain. Pour le responsable rhodanien, cette pratique place tout simplement la formation francilienne à un point que les autres clubs de Ligue 1 ne pourront jamais atteindre.

« L'écart qu'il y a entre le premier du championnat le PSG et les trois autres clubs qui suivent, Monaco, Marseille et Lyon est gênant. En plus, on sait que les droits TV fixés jusqu'en 2020 ne peuvent pas bouger. Certains prétendent que l'arrivée de Neymar a changé la dotation, mais pas du tout, c'est faux et les dés sont pipés. Le Real Madrid fonctionne sur une économie réelle. Il est faux de dire que le Real est criblé de dettes, ce qu'un homme d'État a dit sur une chaîne télévision récemment (Nicolas Sarkozy, ndlr). Le Real Madrid fonctionne sans l'aide d'un État », a expliqué le boss lyonnais.

Pire, le financement du PSG par un Etat fausse la concurrence entre les clubs de Ligue 1 pour l’accès à la Ligue des champions. Les Parisiens étant gracieusement financés par un Etat, une des deux places automatiques de la France en Ligue des champions leur revient d’office alors que les autres clubs doivent se battre à la loyale pour la seule place restante.

« La France ne dispose que deux places automatiques en Ligue des Champions. Mais une est systématiquement attribuée grâce à l'aide d'un État à hauteur de 600 millions. Cela pénalise mon club mais aussi les autres, Marseille, Nice, Saint-Étienne, Bordeaux », s’est plaint Jean-Michel Aulas avant de conclure : « Le Real Madrid comme le Bayern Munich, les clubs anglais, le Barça, a de vrais revenus, sur des bases de billetterie, de droits TV, mais pas sur l'approvisionnement comme ça d'un compte courant qui fausse la compétition. »