De son passage au Milan AC (1999-2006), on retiendra ses cinq titres glanés avec les Rossoneris (Ligue des Champions 2003, Supercoupe UEFA 2003, Coupe d’Italie 2003, Champion d’Italie 2004, Supercoupe d’Italie 2004), mais également à titre individuel, son Ballon d’Or en 2004. Mais cette période de gloire semble bien lointaine pour l’Ukrainien Andreï Shevchenko, alors qu’il s’apprête à accueillir sur ses terres un rendez-vous réunissant les meilleures nations Européennes.

Shevchenko aura marqué de son empreinte l’un des plus grands clubs du monde, avant de vivre une lente et douloureuse agonie sportive, qui a même obligé le joueur de 35 ans à se battre pour garder sa place au Dynamo Kiev. Souvent blessé et à court de forme, gêné par des problèmes de dos, l’ancien Milanais n’inquiète plus les défenses adverses, ni la France, la Suède, et encore moins l’Angleterre, adversaires de l’Ukraine en phase de poules, ne semblent considérer comme un casse-tête ou un défi insurmontable le fait d’avoir à « stopper » Shevchenko.

Il faut dire que l’attaquant ne fait plus peur. Son propre sélectionneur Oleg Blokhine, s’est fait à l’idée de composer avec une ancienne gloire devenue fantomatique, conscient que son seul nom ne suffit plus, et n’intimide plus personne : « Nous manquons d'un avant-centre qui maintiendrait la défense adverse sous pression (…) Un nom ne fait pas un joueur de football. Il y a une certaine dose de travail à faire et Andreï a des problèmes de santé. »

Pour autant, l’attaquant ne compte pas mettre fin à sa carrière dans l’anonymat, ainsi, il déclarait hier en conférence de presse : « Je n'ai pas encore pris de décision sur la suite de ma carrière en club. J'ai plusieurs offres mais je dois encore décider laquelle est la plus intéressante ».

Entretemps, il aura encore une ultime occasion de briller avec une Ukraine quart de finaliste de la Coupe du Monde 2006, et qui aura forcément à cœur de créer un exploit bien inattendu dans son pays.