Ce soir à 20h45 heure française, l’Allemagne, grande favorite de la compétition avec l’Espagne et les Pays-Bas, rencontre le Portugal de Cristiano Ronaldo pour le premier choc de cet Euro 2012. Les forces en présence, les derniers résultats et la forme du moment : Absolument tout donne la faveur des pronostics aux hommes de Joachim Löw. Mais reste à savoir comment la Mannschaft va gérer la pression qui pèse sur ses épaules, alors qu’on lui assigne quasiment l’obligation de gagner ? Et faut-il attendre du Portugal, marqué par une préparation décevante, un sursaut d’orgueil dans ce genre de match où Cristiano Ronaldo aime se mettre en lumière ?

L’Allemagne possède à n’en pas douter l’un des effectifs les plus talentueux de cet Euro : Özil, Khedira, Müller, Schweinsteiger, Götze, Reus, Podolski, Lahm, Neuer et Gomez, entre autres.

Mais la Mannschaft, même si elle peut s’avérer être une véritable machine de guerre, a récemment prouvé qu’elle pouvait aussi complètement se rater, dans des moments où on l’attend le moins.

Ainsi, la France s’est imposée en Allemagne (2-1) au mois de février, et plus surprenant, les hommes de Joachim Löw sont allés s’effondrer en Suisse (5-3) il y a deux semaines.

Les Allemands sont donc loin d’être euphoriques, et bien conscients que tout n’est pas parfait, même si les plus ardents supporters restent très confiants, à l’image de Ballack qui a affirmé dans les colonnes de Cologne Express : « Bien sûr que la pression sur l'équipe allemande est énorme. Mais pas de quoi trembler. On peut frapper un grand coup. Après les demi-finales tout est possible ».

Face à eux, c’est une équipe du Portugal en plein doute qui va tenter de déjouer les pronostics. Mais la tâche s’annonce difficile pour les Lusitaniens, tout d’abord en raison des limites affichées par leur effectif. Nani, qui s’est blessé à un pied il y a quelques jours, n’évoluera pas à 100%, et son équipe s’en remettra comme bien souvent au génie de Cristiano Ronaldo. Ajouté à cela, la récurrente question de l’attaque se posera : Depuis le départ de Pauleta, aucun attaquant n’a jamais convaincu en sélection nationale, et ni Helder Postiga, Hugo Almeida et encore moins le jeune Nelson Oliveira n’ont inversé cette tendance. De plus, la Seleçcao devra compter avec le forfait de son meneur de jeu Carlos Martins.

C’est dans ce contexte que les critiques ont commencé à pleuvoir sur les hommes de Paulo Bento, à qui les détracteurs ont promis un rôle de figuration dans ce groupe B, dit le « groupe de la mort » (Pays-Bas, Danemark, Allemagne et Portugal). Des critiques qui ne manquent pas d’agacer les joueurs, à l’image du gardien Eduardo : « On ne va pas se crucifier avant que ça ne commence (...) Ne faites pas le match avant qu'il ne se soit joué, s'il vous plaît ».

Dans ce groupe où tous les points vont compter, une réaction d’orgueil est attendue de la part du Portugal, mais les amateurs du beau jeu se contenteront de rencontres spectaculaires entre deux formations qui comptent dans leurs rangs parmi les tous meilleurs joueurs du monde.