C’est une Espagne en mode « Barca » qui s’est présentée à Gdansk face à la Squadra Azzura : Un jeu de passes limpide, 63 % de possession de balle en première période et, chose la plus marquante, pas d’avant-centre de métier au coup d’envoi, système que les Catalans ont parfois expérimenté cette année. Mais face à la Roja, les Italiens ont prouvé leur force de caractère et affiché toutes leurs bonnes intentions pour cet Euro.
Dominatrice, l’Espagne a eu la maîtrise du ballon, sans se montrer dangereuse devant le but. Il a donc fallu attendre la seconde période pour voir les choses se décanter. Lancé en contre-attaque, Balotelli s’est montré trop nonchalant pour trouver l’ouverture (53ème) et permettre à l’Italie de mener au score. Cesare Prandelli choisissait alors de remplacer le joueur par Di Natale, qui lui donnait raison en venant crucifier Iker Casillas (61ème), après avoir profité d’une magnifique percée d’Andrea Pirlo.
Mais la joie des Transalpins ne dura que trois minutes, à l’issue desquelles David Silva distillait une passe parfaite dans l’intervalle pour Fabregas, seul face à Buffon (64ème), qui permettait à la Roja de revenir au score.
Entré à la 74ème minute, Fernando Torres aura multiplié les mauvais choix, et l’Espagne, emmenée par un Iniesta des grands soirs, se contentait de partager les points avec une Squadra Azzura qui, en ayant ainsi tenu tête au champion, aura montré des choses bien encourageantes pour la suite de la compétition.