L’affaire a choqué plus d’un. D’après les Footballs Leaks, certains recruteurs du PSG ont utilisé des fiches ethniques pour le recrutement de ses jeunes joueurs de 2013 à 2018. Dans un long communiqué, le club de la capitale a reconnu les faits en expliquant toutefois que c’est une décision exclusive du responsable de ce département. Lilian Thuram a du mal à y croire.
Lilian Thuram : « Westerloppe avait un chef, Olivier Letang. »
« Le Paris Saint Germain confirme que des formulaires avec des contenus illégaux ont été utilisés entre 2013 et 2018 par la cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile de France. Ces formulaires ont été institués à la seule initiative personnelle du responsable de ce département.
Dès qu’il en a été informé au début du mois d’octobre dernier, le Paris Saint-Germain a lancé une enquête interne pour comprendre comment de telles pratiques ont pu exister et décider des mesures qui s’imposent », a écrit le Paris Saint-Germain dans son communiqué publié après la publication des informations de Mediapart jeudi soir.
Interrogé par le journal L’Equipe, Lilian Thuram a réagi avec colère concernant l’affaire du fichage ethnique. Pour le Champion du monde 1998, il est totalement impensable que Marc Westerloppe que le PSG tente d’incriminer dans ce dossier ait pu mettre en place tout ce système tout seul, sans l’aval de son chef direct de l’époque, Olivier Letang.
« Personne ne va me faire croire que Westerloppe a mis ce système en place tout seul. Il avait un chef, Olivier Letang, qui, selon les informations de Mediapart, avait tenu les mêmes propos en réunion. On va voir ce que l'enquête va donner, mais j'ai de gros doutes sur le fait que son supérieur hiérarchique n'ait rien su », a expliqué l’ancien défenseur central de l’équipe de France et de l'AS Monaco.