Suite au match catastrophique de la France face à la Suède, les pronostiqueurs s’accordent à dire que pour une Espagne championne du monde et d’Europe en titre, battre les Bleus ne sera qu’une simple formalité. Pire, c’est même une raclée qui est prédite à Ribéry & Co, promis à un retour au pays dès ce week-end.

Pourtant, avant leur surprenante défaite contre la Suède, les hommes de Laurent Blanc restaient sur une belle série de 23 matches d’invincibilité, et ils semblaient monter en puissance dans cette compétition. A partir de ce constat, au-delà de tous les reproches que l’on peut adresser à tel ou tel joueur, ou à l’équipe dans son ensemble, pourquoi ne considèrerait-on pas tout simplement qu’il s’agissait d’un jour sans ? C’est en tous cas une théorie avancée par la presse Espagnole, qui analyse aujourd’hui le jeu de son prochain adversaire. Ainsi, El Mundo Deportivo en est convaincu : « La France n'était pas dans un bon soir ». Car en plus de la chaleur accablante qui régnait à Kiev, les Français ont semblé subir le contrecoup d’une préparation physique intensive, et d’une succession de matches en une période réduite. « Je ne veux pas me cacher derrière la fatigue physique, mais jouer trois matches en si peu de temps, ce n'est pas facile. Ça prouve qu'on a encore des progrès à faire. Il va falloir se reposer pour ce quart de finale. » Commentait Gaël Clichy après le match.

Des joueurs comme Alou Diarra, Franck Ribéry ou Samir Nasri, ont semblé émoussés physiquement mardi soir. Ils auront, comme d’autres, enchaîné les trois matches de poule de l’équipe de France, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que Laurent Blanc en laisse souffler certains pour impliquer davantage les habitués au banc de touche.

Quoiqu’il en soit, les Français sont désormais qualifiés pour les quarts de finale, face à un adversaire présenté comme le grand favori de la compétition. Ils devront se présenter avec toute la détermination, l’envie et la fraîcheur physique affichées dans les rencontres précédentes pour réaliser « l’exploit », comme le disait Laurent Blanc, que serait de faire chuter le champion en titre.