« Que personne n’aille s’imaginer que ce match sera une promenade de santé, nous nous attendons à souffrir » affirmait aujourd’hui Iker Casillas au sujet de la rencontre à venir contre la France. « La France est une très bonne équipe, avec un grand entraîneur, et elle est en phase de changement de génération » a ajouté le Madrilène sur la chaîne La Sexta. C’est que les Espagnols, malgré la défaite des Bleus contre la Suède, prennent très au sérieux le quart de finale qu’ils joueront contre l’équipe de France. Ils reconnaissent unanimement la qualité du groupe de Laurent Blanc, et côté ibérique, on craint particulièrement deux Français : Franck Ribéry et Karim Benzema.

« C'est un des joueurs les plus importants de la France, si ce n'est le plus important, a déclaré Juanfran au sujet de Ribéry. Il est très rapide dans ses courses et peut se montrer très dangereux par ses passes ou ses frappes. Il faudra être en permanence au marquage ». Cette crainte, si elle peut surprendre en France, où les médias s’épanchent avec pessimisme sur l’avenir des Bleus, elle a un argument tout trouvé côté Espagnol. Ainsi, pour nos futurs adversaires, la débâcle contre la Suède, aussi retentissante soit-elle, n’est dû qu’au fait que la France était dans un mauvais soir, un jour sans, rien d’autre. Et pour Fernando Torres, les Bleus pourraient même se présenter sous leur vrai visage dès samedi : « La France est une grande équipe qui n'était peut-être pas dans son meilleur jour. Espérons que contre nous, ils n'aient pas retrouvé leur meilleur niveau, mais s'ils le font, nous serons prêts. »

Si la Roja se montre méfiante à ce point, elle qui est largement donnée favorite, c’est qu’elle a en mémoire le précédent de 2006, lorsque les médias Espagnols promettaient à tout un peuple l’étrillage d’une France vieillissante. Au final, les Bleus s’imposaient 3-1. Un scénario que ne veut surtout pas revivre Fernando Torres : « Ce jour-là, la France nous a donné une bonne leçon qui nous a servi pour grandir comme équipe, même si peu nombreux sont les rescapés de ce temps-là. Nous espérons que cette fois, notre expérience fera pencher la balance du côté de l'Espagne. »

Sur ses gardes et humble, l’Espagne n'accorde pas une grande importance aux tensions qui ont éclaté chez les Bleus suite à la défaite face à la Suède. En connaisseurs du football, ils s’attendent à un réveil de Karim Benzema et des siens : « C’est un excellent joueur, a conclu Casillas, mais j’espère qu’il ne sera pas dans un bon jour samedi ».