Au soir de l’élimination des Bleus par l’Espagne, joueurs et sélectionneur semblaient reconnaître d’un commun accord la supériorité de la Roja, jugeant la défaite inéluctable contre la « meilleure équipe de monde ». Une équipe qui a suscité la crainte (excessive ?) des Bleus, au point que Laurent Blanc avait choisi de titulariser Debuchy à droite, histoire de dresser un mur défensif face à des Espagnols qui, finalement, n’en auront eu que faire.
Mais après avoir vu les prestations de l’Allemagne et de l’Italie lors de ces quarts de finale, pour se limiter à ce qui se fait en Europe, on peut se demander si cette Espagne là est vraiment la meilleure équipe au monde ? Critiquée au pays pour son jeu jugé trop ennuyeux par rapport au football qu’elle récitait il y a quelques années, la Roja peine à convaincre ses supporters malgré les victoires. Au contraire, l’Allemagne enthousiasme et régale avec son jeu bien léché, fluide et toujours porté vers l’avant. Quant à l’Italie, elle a surpris son monde en dominant outrageusement une Angleterre timorée, et en offrant un niveau de jeu comme on l’avait rarement vu chez les anciens adeptes du Catenaccio.
Iker Casillas a réagit avec humour aux critiques, sur le site Internet de AS, en disant : « On a atteint les sommets si bien que dès qu'on baisse un peu, on dit que ce n'est plus la même chose. C'est notre faute, on n'aurait pas dû si bien jouer avant. »
L’Espagne semble donc moins se soucier de la manière, privilégiant le résultat, reste à voir si tout cela lui permettra de conserver son titre de champion d’Europe, alors que l’Italie, l’Allemagne et le Portugal sont à l’affût.