Le temps règlementaire n’aura pas suffit pour départager l’Espagne et le Portugal, dans la première demi-finale opposant les deux voisins ibériques. Les Portugais avaient pourtant réussi à tenir tête au champion, mais leur manque de réalisme devant le but leur aura été fatal.
Dans un match d’un bon niveau technique et tactique, le Portugal se sera employé à faire déjouer une Roja, dont la possession de balle n’était pas aussi flamboyante qu’à l’accoutumée. Combatifs, à l’image d’un Coentrao, ou d’un Joao Moutinho, tous deux présents sur tous les fronts, et solidaires, les Portugais ne sont pas passés loin de la finale de cet Euro. Mais leur imprécision offensive a coûté cher, puisqu’ils auraient pu ouvrir le score à plusieurs reprises, notamment par Cristiano Ronaldo (31ème, 72ème, 83ème, 90ème).
En face, les champions en titre ont rencontré bien des difficultés à contourner le bloc lusitanien. Et lorsqu’ils y parvenaient, ils butaient sur un Rui Patricio de gala, en témoigne son arrêt réflexe sur une frappe d’Iniesta aux six mètres pendant la prolongation. Del Bosque avait décidé de se passer de Fernando Torres pour l’intégralité de la rencontre, Fabregas succédant à Negredo sur le front de l’attaque.
Fabregas, c’est donc par lui que viendra la délivrance, puisqu’au terme d’une séance de tirs aux buts indécise, il marquait, à l’aide du poteau, le but qui enverra l’Espagne à sa troisième finale en trois compétitions internationales. Une victoire qu’a savouré le capitaine de la Roja, Iker Casillas, au micro de la radio Espagnole Cope : « C'est une équipe qui a été faite à base de souffrance, de critiques, mais grâce à elle, tout le monde est content, le public, la presse et les joueurs. Nous voulons continuer à donner de la joie. D'ici à dimanche, nous allons faire en sorte que tout le monde soit content. Les tirs au but c'est de la chance. »
Les hommes de Del Bosque défendront donc leur titre, soit face aux Italiens, qui les avaient déjà accrochés en phase de poule ; soit face à l’autre grandissime favorite de l’épreuve : L’Allemagne.