Marc Fratani, ancien homme de main de Bernard Tapie, a profité d’une longue interview avec le journal Le Monde pour mettre à nu toutes les magouilles de l’homme d’affaires français à l’époque où il était président de l’OM. Il aurait ainsi acheté un arbitre pour un match contre le PSG. L’ex-patron d’Adidas, a répondu à ces accusations.
Bernard Tapie : « Il faut qu’il donne son nom, dise où, quand et qui lui a donné l’argent… »
« J’ai participé une fois à un achat d’arbitre. C’était pour un match contre le Paris Saint-Germain, à Paris. Le lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre dans un endroit discret ce qui était convenu. On déstabilisait aussi l’adversaire en utilisant des psychotropes : du Haddol, un anesthésiant. À l’aide de seringues à aiguilles ultra fines, le produit était injecté à l’intérieur de bouteilles en plastique. Tout ce qui était consommable par l’adversaire était traité », a révélé Marc Fratani.
Contacté samedi par le quotidien Le Parisien, Bernard Tapie s'est vivement défendu face à ses accusations de son ancien collaborateur. Pour l’ex-boss de l’Olympique de Marseille, Fratani rumine tout simplement de la haine pour lui avoir refusé les commandes de son média, La Provence.
« Ouvrir des poubelles d’il y a 30 ans pour savoir ce qu’il y a dedans. Avant de contre-attaquer, mais je m’en fous complètement. Il y a les cons qui voudront bien croire tout ça parce que ça leur fera plaisir, et il y a les gens qui ont un peu de jugeote. Ceux-là se rendront compte que tout ça, c’est pipeau ! Alors après, si lui a acheté un arbitre un jour, il faut qu’il donne son nom, dise où, quand et qui lui a donné l’argent…
Ce que je sais, c’est qu’il est très déçu que je n’ai pas mis la Provence à son service et celui de ses copains, voilà l’histoire. Je n’ai pas plus de commentaires à faire. Ça ne vaut rien et ça restera rien », s’est emporté le natif de Paris.
Dans une autre interview pour France Info, Tapie assure toutefois qu’il va porter cette affaire devant les tribunaux.