PSG : Un Paris SG à bout mentalement peut-il encore gagner ?

Si le PSG a terrassé le FC Barcelone au Camp Nou (4-1) en huitième de finale aller de la Ligue des champions, il n’est pas au mieux en Ligue 1. Les Parisiens ont déjà enregistré six défaites cette saison, dont la dernière au Parc des Princes contre l’AS Monaco (0-2), dimanche lors de la 26e journée du championnat de France. La course au titre est plus que jamais indécise, avec le LOSC, l’Olympique Lyonnais et l’AS Monaco qui avancent à toute vitesse. Il va falloir trouver des ressorts mentaux pour l’ancien coach Alain Perrin, consultant pour L’Equipe du jour. Le technicien en a profité pour expliquer les raisons du moins du Paris Saint-Germain cette saison.

La fatigue mentale coûte des points au PSG

Après la déception d’une finale de Ligue des champions perdu mi-août contre le Bayern Munich (0-1), la saison avait mal débutée pour le PSG avec un premier revers sur le terrain du RC Lens, à la suite d’un match décalé à la demande des Franciliens. « Surpris par le PSG ? Oui et non, a répondu Alain Perrin. Car c’est le problème d’une saison mal enclenchée. La défaite contre Lens derrière le bon Final 8 et ça part en vrille. Ils n’ont pas eu de récupération, de préparation. Ils ré-attaquent en n’étant pas prêts. C’est cet ascenseur émotionnel qu’il faut maîtriser. Sur certains matches, comme à Manchester United (victoire 3-1, ndlr), ils avaient déjà une grosse pression. Paris est un club très médiatisé, on met en avant les mini-crises. Ils ont la capacité individuelle de réagir mais ça laisse des traces sur les organismes. » Et c’est pour cette raison que le PSG est moins impérial cette année.

Selon l’ancien entraîneur de l’OL, de l’OM ou encore de l’ASSE, ce n’était pas la fatigue physique qui porte préjudice au PSG, même si les blessures n’ont pas aidé à la manoeuvre. « Quand le Barça arrive, c’est encore le cas. On répond sur un match mais derrière il y a le contrecoup, a ajouté Alain Perrin pour justifier la défaite contre Monaco. Ce n’est pas physique, car on sait comment récupérer aujourd’hui, mais mental. Le système nerveux est touché, tu satures, il y a plus de calculs, tu as besoin d’une bouffée oxygène. » L’arrivée de Mauricio Pochettino a donc contribué à donner un nouveau souffle, mais ce n’est pas si simple, il y a un temps d’adaptation. « Le changement d’entraîneur ? Il faut remettre les choses en place, recréer une dynamique. La saison a donc été une course à handicaps. L’effectif du PSG est de haut niveau mais a été amputé plusieurs fois (Verratti, Neymar) : ces blessures ont réduit les possibilités de rotation. »

Le PSG moins bien face à ses concurrents

Ce qui va maintenant prévaloir dans la course au titre en Ligue 1, ce sont les oppositions entre concurrents directs. Et le PSG n’est pas fort dans ce domaine, notamment battu par Monaco (0-2) donc, mais aussi l’Olympique Lyonnais (0-1), l’Olympique de Marseille (0-1) et tenu en échec à Lille (0-0). »On peut penser que ces équipes peuvent réussir un sans-faute dans les dernières journées. Certaines disposent d’un ou deux jokers même si Paris en a déjà grillé un, dimanche. Lille a bien trois déplacements chez ses concurrents mais aujourd’hui, avec les huis clos, ça change la donne. » Le suspense va être de mise pour la fin de saison.