Stade Rennais-Larnaca : Le SRFC se contente des barrages, les notes !

Le Stade Rennais se contente d’un nul à domicile pour son dernier match de poules face à Larnaca (1-1) et termine 2e de son groupe, synonyme de barrages en 16es de finale de Ligue Europa.

Stade Rennais-Larnaca : Le SRFC manque la 1re place…direction les barrages

Invaincu en Ligue Europa pour l’instant, le Stade Rennais avait pour obligation de l’emporter à la maison pour cette dernière journée de poules en Ligue Europa. Une victoire leur permettait une qualification directe pour les 8es de finale, sous réserve d’un mauvais résultat de Fenerbahçe. L’entraîneur rennais, Bruno Genesio, opte pour un changement de dispositif en 4-3-3, laissant plusieurs cadres au repos (Theate, Traoré, Gouiri) pour ce match au sommet au Roazhon Park. Une victoire et des buts, c’est ce qu’il fallait pour le SRFC pour obtenir directement son ticket pour les 8es, c’est loupé !

Auteur d’une première période friable et d’une seconde mi-temps lassante, le Stade Rennais prend très vite l’ascendant sur Larnaca, mais manque cruellement d’intensité et de réalisme. À l’image d’un temps faible habituel à partir de la 30e minute de jeu, jusqu’à la pause. Malgré plusieurs occasions franches devant les cages de Piric, grâce au travail dans l’ombre de Matthis Abline, les hommes de Bruno Genesio ne parviennent pas à faire le break avant la mi-temps. Si les cadres Benjamin Bourigeaud, Martin Terrier et Flavien Tait tentent à leur niveau de donner du rythme, le SRFC ne trouve pas l’issue pour percer la défense chypriote et peine à se montrer dangereux.

Un 4-3-3 non concluant et une défense approximative

Côté défense, le Stade Rennais déçoit. La paire Rodon-Belocian ne se montre pas à la hauteur à l’image de plusieurs approximations à la relance. Concernant les latéraux, Lorenz Assignon assure et monte progressivement en intensité, redynamisant les Rouge et Noir en seconde période. Birger Meling, manque d’impact physique en couverture de Rosales, mais rehausse néanmoins son niveau au cours de la rencontre.

Lorenz Assignon sous le maillot du Stade Rennais

Une défense friable qui sera d’ailleurs à l’origine de l’égalisation de Larnaca (76e). Un dispositif en 4-3-3 souhaité par Bruno Genesio, mais qui ne donne pas vraiment le sourire aux supporters à l’issue de la rencontre, déçus du résultat final. Le Stade Rennais manque le coche de s’emparer de la première place de son groupe devant Fenerbahçe, qui de son côté domine le Dynamo Kiev (0-2). Les hommes de Bruno Genesio joueront donc les barrages en 16es de finale de Ligue Europa, contre un adversaire qui pourrait s’avérer redoutable. Le Barça, la Juventus de Turin ou encore l’Ajax sont parmis les potentiels adversaires.

Les notes du SRFC face à Larnaca :

D. Alemdar 5 : Hormis une mauvaise relance (52e), le gardien turc a été peu sollicité par l’adversaire. Il ne peut rien faire sur le but où il réalise pourtant une première parade malheureusement renvoyée sur l’entrant Rafael Lopes (76e).

L. Assignon 7 : Sérieux dans ses tâches défensives, bon à la relance, il reçoit parfaitement un ballon de Tait qu’il délivre à Majer mais le but du Croate est finalement signalé hors-jeu (22e). Malgré quelques inattentions dans son placement, le joueur s’est montré à son avantage défensivement. Très intéressant sur une percée offensive où il aurait même pu marquer (43e). Malgré un nul décevant, il aura été au diapason ce soir, livrant une copie très sérieuse sur son couloir droit. Il aurait pu ouvrir son compteur si l’arbitre n’avait pas souhaité revenir à la faute sur Truffert en fin de rencontre. De quoi titiller Hamari Traoré ?

J. Rodon 4 : Fragile dès l’entame de la rencontre, le défenseur gallois aura livré une rencontre bien terne dans une charnière centrale inédite. Parfois imprécis à la relance, il n’aura pas marqué des points devant son coach, qui lui préfère Christopher Wooh depuis plusieurs rencontres maintenant.

J. Belocian 3 : Pour sa grande première de la saison, le jeune défenseur devait faire oublier l’indéboulonnable Arthur Theate, laissé au repos pour l’occasion. Le visage fermé, il s’est montré imprécis à plusieurs reprises notamment au moment de la relance (20e, 40e), provocant frayeurs et agacement chez les supporters. Plus sérieux lors des tâches défensives, en témoigne ses pressings gagnants devant Olatunji. Une première délicate pour le défenseur de 17 ans.

B. Meling 6 : Un peu frêle sur les contacts avec Rosales lors de la première demi-heure. Le latéral norvégien s’est montré moins précis qu’à l’accoutumée en début de rencontre provoquant quelques contre-attaques chypriotes dangereuses. Il retrouve sa rigueur défensive en fin de première mi-temps, renouant avec le tempo du match jusqu’au coup de sifflet final.

B. Bourigeaud 5 : A l’image de Lovro Majer, Bourigeaud aura mis du temps à trouver son rythme de croisière à un poste qui n’est définitivement pas le sien. Si son match est intéressant, le capitaine du soir n’a que trop peu pesé offensivement. Il est remplacé par Désiré Doué (63e) qui signe une entrée remarquée, que ce soit par sa technique mais aussi son insouciance balle au pied. On pourra toutefois lui reprocher son manque d’altruisme à de maintes reprises, son principal défaut depuis le début de saison en somme.

F. Tait 7,5 : Sans aucun doute le Rennais le plus régulier de la rencontre que ce soit dans ses choix balle au pied ou dans ses tâches défensives. Plus en retrait sur le terrain que ses deux compères du soir, l’ancien Angevin a livré une prestation sérieuse. Le meilleur ce soir.

L. Majer 5 : Il alterne entre le bon (but refusé pour hors-jeu) et le moins bon (relances loupées qui amènent une action de but à la 20e et 60e). Monte en régime progressivement, devenant le métronome de l’entrejeu en première mi-temps. Moins influent en seconde période, il est remplacé par Ugochukwu (63e) qui, comme lors de ses dernières titularisations, livre une prestation très sérieuse dans un rôle de sentinelle.

M. Terrier 5 : Moins en vue que d’habitude, et pour cause, son positionnement dans cette attaque à trois le rend moins mobile. Il ne voit pas Kalimuendo tout seul sur une contre-attaque dangereuse (33e). Quand il descend d’un cran pour initier l’offensive, le meilleur buteur du Stade Rennais se montre bien plus à son avantage. Remplacé par Jérémy Doku (55e), qui a su faire parler sa vitesse. Très en jambe après seulement 4 petites minutes face à Montpellier, le virevoltant ailier belge a de quoi laisser quelques regrets à ses dirigeants, tant il se démarque par sa facilité technique. En espérant le revoir très vite.

M. Abline 4,5 : Buteur sur une frappe pleine d’opportunisme où Piric se troue. Il montre qu’il est une alternative crédible à la pointe de l’attaque. Son travail de l’ombre aux côtés des défenseurs adverses a souvent pesé en faveur du SRFC, grapillant touches et fautes à son avantage en première période. Bien moins influent après son but, où il anihile quelques actions de buts intéressantes, il laisse logiquement sa place à Amine Gouiri (55e), dont l’entrée a plutôt été décevante.

A. Kalimuendo 3 : Parfois critiqué pour son manque d’impact dans les rencontres rennaises, l’attaquant n’aura pas su faire taire ses détracteurs sur cette rencontre. Une frappe trop croisée à la 11e minute. Dans un rôle de pivot, l’ancien avant-centre du PSG n’a que très rarement pu se libérer du duo Tomovic-Milicevic. Sa longue traversée du désert est stoppée par l’entrée en jeu d’Adrien Truffert à la 71e. Le latéral reconverti ailier s’est montré très intéressant dans un rôle d’électron libre. Très malheureux sur sa percée côté droit, où il élimine le latéral de Larnaca avant d’offrir un caviar pour Assignon, mais l’arbitre, qui avait sifflé une faute (subie par le Rennais), n’a pas accordé le but.