FC Nantes : Entre Kombouaré et Kita, anecdote et hésitation

Antoine Kombouaré est arrivé sur les bords de l’Erdre pour tirer le FC Nantes des griffes de la relégation. Les Jaune et Vert, qui n’ont jamais connu la victoire avec Raymond Domenech en sept rencontres, n’ont toujours pas perdu sous les ordres de l’entraîneur kanak, avec une victoire à Angers (3-1) et un nul contre l’OM au compteur. Bien qu’à égalité avec le FC Lorient, et avec un match en moins, le FC Nantes pointe déjà à la 17e place de Ligue 1, mais les Merlus pourraient les replonger au rang de barragiste. L’ancien coach du PSG s’est de son côté livré sur son arrivée et son choix, avec notamment une anecdote lors d’un entretien avec Waldemar Kita, le président des Canaris.

Un Kombouaré hésitant avant d’arriver au FC Nantes

Venir à Nantes, ce fut rapide mais pas forcément facile pour Antoine Kombouaré, qui a porté le maillot de la Maison Jaune de 1983 à 1990. « Ça s’est fait en 24 heures, a-t-il révélé dans les colonnes de Ouest-France. Les deux premières fois, ça ne s’est pas fait pour des raisons… peu importe. J’ai eu envie d’aider ce club qui a fait de moi ce que je suis. Je me suis dit de tenter le coup, pour ne pas avoir de regrets. J’ai le sentiment qu’il est en grande difficulté, qu’il peut descendre en Ligue 2. Je ne dis pas que je vais réussir à le maintenir, mais je vais tout faire pour… C’est dans cet esprit que je viens parce que j’ai une mission importante. Les anciens m’ont dit : « Il faut venir. » Il y a des voix que vous entendez. » Des retrouvailles avec le FC Nantes qui se réalisent enfin après deux échecs.

Mais Antoine Kombouaré a hésité : « Dans ma tête, je m’étais préparé à repartir au mois de juin sur un nouveau projet puisque j’avais deux propositions, une en France et une à l’étranger. J’avais même à dit à certains que j’étais partant. Je ne me voyais pas sur une mission comme celle-ci. Et puis, il y a cet appel de Nantes… Je n’ai pas dormi dans la nuit de mardi (du 9 au 10 février) et, le matin, j’avais décidé d’y aller. » L’entraîneur, véritable itinérant de la Ligue 1, passé par Strasbourg, Valenciennes, Paris, Lens, Guingamp, Dijon et Toulouse, partira en cas de relégation. Mais il bénéficiera d’un contrat de deux ans en cas de maintien. « Il y avait aussi la possibilité de prendre une année même si on descendait. Mais c’était hors de question parce que quand vous avez une mission à remplir, si ça ne marche pas, c’est un échec. Il ne faut pas rester », a-t-il assené.

Quand Kombouaré conseille à Kita d’entraîner lui-même

Antoine Kombouaré ayant déjà failli venir entraîner le FC Nantes à deux reprises, il faut croire que le président Waldemar Kita n’a pas encore mis le conseil que lui avait donné le Kanak lors d’un précédent entretien. À la question « Lors d’un des deux premiers entretiens avec Waldemar Kita, avez-vous vraiment dit que ça ne fonctionnerait que s’il enfilait le survêtement ? », posée par le journaliste de Ouest-France, le nouvel entraîneur des Canaris a répondu : « Oui. Et je vais aller plus loin. À sa place, si je suis propriétaire du club et que j’ai le diplôme, je le fais… Comme ça personne ne peut me virer. Au pire, je me vire moi-même (rires). Je suis nature, je dis les choses… C’est de la plaisanterie, je le dis dans cet esprit, mais chacun est libre de le prendre comme il veut. » S’il n’est pas « en mission commando », Antoine Kombouaré a encore du travail pour redresser une équipe à la dérive depuis plusieurs mois. Il a commencé en envoyant Jean-Kévin Augustin, Thomas Basila et Bridge Ndilu avec la réserve du FCN jusqu’à la fin de la saison.