OM Mercato : Indiscrétions avant l’arrivée de Sampaoli

L’OM doit accueillir Jorge Sampaoli alors que Frank McCourt est à Marseille, quelques jours après avoir limogé Jaques-Henri Eyraud. Le propriétaire de l’Olympique de Marseille a notamment rencontré les groupes de supporters, à qui il a promis une levée des mises en demeure, alors que son nouvel entraîneur argentin va débarquer. Ce dernier devra observer une quarantaine et ne pourra prendre son groupe avant la semaine prochaine. En attendant, Mariano, ancien latéral des Girondins de Bordeaux, aujourd’hui à l’Atlético Mineiro, raconte son « Sampa ».

L’OM attend Sampaoli avec impatience

Dans les colonnes de L’Equipe, Mariano, ex-défenseur bordelais, a dressé un portrait du nouvel entraîneur de l’OM. Les deux hommes se connaissent bien : Mariano, 34 ans, a connu Jorge Sampaoli au Séville FC après sa période aux Girondins en Ligue 1, avant d’être recruté par l’Argentin au Brésil. « Je venais du championnat turc qui est beaucoup moins exigeant et j’avais besoin d’un peu de temps pour me réadapter au championnat brésilien. Je crois que je n’étais pas prêt physiquement à répondre à ses attentes. Il (Sampaoli) demande une dépense d’énergie très importante et si tu n’es pas prêt à lui donner, c’est un problème. Son idée, c’est de presser constamment l’adversaire, donc si tu es en retard, tu déséquilibres tout l’édifice. Je n’étais pas à niveau donc j’ai respecté ses décisions. Je n’étais pas en colère. Ce n’est pas parce qu’il m’a recruté qu’il était dans l’obligation de me faire jouer. Il juge sur l’état de forme du joueur. C’est bien. » Mariano n’a en effet pris part qu’à huit des 38 matches de la saison.

La vie de Sampaoli, c’est le football, et son football, c’est d’avoir le ballon et de le faire vivre. « Il veut que ses joueurs aiment le ballon du fond du cœur. Il nous a déjà dit : “Beaucoup de joueurs ont la grinta mais ceux qui aiment le ballon, ils sont plus rares.” La possession est aussi très importante pour lui. Et quand on l’a, il refuse qu’on rende le ballon facilement : il déteste ça. Il veut aussi des entraînements très intenses, et que ses joueurs soient toujours à 100 %. Avec lui, si tu te donnes à fond à l’entraînement, tu as une chance de jouer, sinon, c’est mort !, prévient Mariano. Il vit pour le foot. Il arrive à 6 heures du matin au centre d’entraînement et y passe parfois la nuit. Quand nous, on débarquait à 10 heures, il était déjà là depuis des heures à analyser des vidéos des adversaires, à préparer ses séances. Il vit le foot vingt-quatre heures sur vingt-quatre . Les joueurs et les supporters de Marseille peuvent être tranquilles : ils vont avoir un coach qui bosse, qui déteste la défaite. Il est même furieux quand il ne gagne pas. Je n’ai jamais vu ça chez d’autres coaches. Et que ce soit face à une petite ou une grande équipe, à domicile ou à l’extérieur, il joue de la même manière. Il veut toujours aller de l’avant, il veut marquer, même quand tu mènes 1-0, il veut aller chercher le deuxième, puis le troisième but… »

Des connexions entre Sampaoli et Emery

Si Mariano ne tombe pas dans l’écueil de comparer Jorge Sampaoli à Marcelo Bielsa, il lui attribue néanmoins les qualités d’un coach bien connu du championnat de France : Unai Emery. « Je pourrais le comparer à Unai Emery en ce qui concerne leur façon de vivre le foot, explique le latéral de 34 ans. Unai était un peu comme ça aussi. Il était hyper exigeant et voulait de l’intensité, tout le temps. Quand Sampaoli l’a remplacé sur le banc de Séville, on n’a pas été dépaysés. Ils ont un peu la même vision et les mêmes objectifs : presser, conserver le ballon, gagner à tout prix… »

Et pour l’ex-Bordelais, l’OM est un bon choix pour Sampaoli. « Je pense que ça va marcher, oui. Sampaoli maîtrise son sujet. Il sait comment appréhender les choses et, contrairement à ce qu’on croit, il peut s’adapter et faire différemment selon les situations. À l’Atlético Mineiro, il était complètement différent de ce qu’il était à Séville. En Espagne, compte tenu de l’expérience du groupe, du profil des joueurs, il était capable de relâcher la pression et de faire confiance aux gars. Au Brésil, c’était moins le cas car il avait des joueurs beaucoup plus jeunes donc il ne lâchait rien, il était tout le temps derrière eux. À Marseille, il va d’abord prendre le pouls du groupe, sentir quel genre de joueurs il a sous la main, pour adapter son management. Mais les joueurs aussi vont s’adapter d’eux-mêmes. Ils vont voir débarquer une pointure, avec une bonne réputation, donc ils vont vouloir être à la hauteur. C’est d’ailleurs le conseil que je peux leur donner : laissez-vous entraîner et donnez tout, vous n’allez pas le regretter. » L’OM est prévenu !