Le PSG se fait plaisir, L’OM, Lyon et les autres : la « dèche » en L1

Margarita Louis Dreyfus et Vincent Labrune

Au moment où le Qatar vient d’investir plus de 170 M d’euros (sans Lucas Moura) pour le PSG, l’ensemble des autres clubs français enregistre 140 M de pertes cette saison. R. Olivier, patron de la DNCG indique que plus de la moitié des clubs à un recrutement encadré. La L 1 tablait sur des recettes de l’ordre de 280 à 300 M, la réalité a donné 153 M en 2009-2010.

Parmi le trio de tête, c’est l’OM qui est en difficulté singulière. Il lui faut trouver 35 M euros cette année comme l’indiquait le conseiller de MLD, Xavier Boucobza, en avril dernier. Dans cette optique, la vente de L. Rémy (on parle également de C. Kaboré) pourrait rapporter 19 M (chiffre peut être optimiste). Et pourtant, la fortune de MLD est estimée à 300 M et son patrimoine professionnel à 6, 6 milliards. Pour redresser la pente, l’OM va céder ou a cédé ses droits marketing à la société Sportfive, pour 40 M euros.

Afin de tenter d’équilibrer ses comptes, le club a budgétisé une place de 5e en soit tout juste une qualification en ligue Europa. Sinon, il faudra vendre d’autres joueurs. Mais il sera nécessaire de réintégrer tôt ou tard la ligue des Champions, il en va de son image. La marque OM est en effet évaluée à 168 M de dollars par Brandfinance (la valeur de l’effectif s’élèverait à 118 M) et les revenus de L 1 ne pourront suffire (les droits TV pour l’OM, s’élevaient à 39, 52 M en 2011-2012).

Et pourtant, les résultats sont là, malgré un jeu peu emballant et au désespoir de F. Antonetti qui ne jure que par la perte de E. Baup qui lui chipa  n’a guère, la place d’entraîneur de l’OM.

La situation n’est guère meilleure dans les autres clubs. Ainsi, à l’OL, il est question de vendre Bastos ou Gomis ou peut être même les deux. A Bordeaux, Gouffran s’en va, il a été question de la vente de Trémoulinas et de Sané. Les dauphins du trio de tête font la chasse aux gros salaires : Bastos : 200 000 euros / mois, Gignac, 3 M par an. A ce prix, c’est sûr, on peut rouler en Bentley !

On pourrait multiplier les exemples : à Lorient, on  a décrété qu’il y avait trop d’attaquants : Emeghara, Jouffre, Quercia seraient sur les rayons. A Lille, c’est la revente du club qui est engagée mais il faut bien avouer que c’est un capital volatile à commencer par les joueurs dont la valeur devient quasi nulle à l’échéance du contrat et pour garder certains joueurs sous contrat, il faut verser des salaires mirobolants. La vente des maillots, les prix d’entrée, les droits TV ne suffisent point.

Mais le paradoxe est là : comment pérenniser des entreprises de spectacle si on ne vise que l’équilibre des comptes, l’économie de moyens comme l’illustre hélas le club de Saint-Etienne, entre autres ! Est-il acceptable que l’objectif d’une équipe de Ligue 1 soit le maintien donc la pérennisation d’un équilibre budgétaire qui nous conduit tout droit vers 0-0 à 90 mn + 4 !