OM : La grosse raclée à Porto vue par les anciens Olympiens

Après avoir été battu lors des deux premières journées de Ligue des champions, l’ OM s’est encore écroulé à Porto (0-3), mardi soir. Les ancien joueurs de l’Olympique de Marseille ne sont pas du tout tendres avec la génération actuelle.

OM : véritable déroute à Porto

L’ OM était attendu pour se révolter à Porto, après avoir perdu en Grèce contre l’Olympiakos (0-1) puis au Vélodrome face à Manchester City (0-3). Présents en conférence de presse d’avant-match, Dimitri Payet et André Villas-Boas avaient assuré que l’Olympique de Marseille mouillerait le maillot face aux Dragons pour garder ses chances de qualification au prochain tour. Mais au lieu d’une révolte, les Phocéens ont plutôt servi le spectacle d’un club sans volonté sur la pelouse du FC Porto. Résultat, l’ OM a encaissé trois buts sans pouvoir en mettre un seul en retour. De quoi susciter la colère des anciens joueurs de la formation marseillaise.

Une défaite qui fait très mal aux anciens

Consultant pour RMC Sport, Éric Di Meco a très probablement été l’ancien Olympien à qui cette défaite a le plus fait mal. « Enlevez toutes les cordes, tous les câbles qui pourraient servir de potence, je suis au bord du (suicide) », a lancé, hystérique, l’ex-latéral gauche de l’ OM. Autre ancien de la maison, Fabrizio Ravanelli n’est pas allé du dos de la cuillère pour évoquer la prestation des Phocéens à Porto. « Les joueurs doivent se dire quand ils rentrent sur le terrain, je vais mettre le coeur, gagner les duels, mettre les pieds, car je représente Marseille. Tous les joueurs n’ont pas la possibilité de mettre le maillot de l’OM. C’est un maillot qui est lourd à porter, on doit avoir du caractère et de la personnalité, ça, ça veut dire jouer pour l’OM. On dit toujours, mouillez le maillot, mais mardi soir le maillot n’était pas mouillé », a pesté l’ex-attaquant marseillais sur Téléfoot La Chaîne.

« Oh ! C’est la coupe d’Europe ! Tu représentes un club français dans la plus belle compétition européenne. Il faut se battre, se lever le cul, mais il n’y a rien du tout, c’est d’une pauvreté absolue. Les joueurs subissent et le coach n’est pas très bon non plus dans sa com’. Il dit que c’est de la merde, mais c’est lui qui met tout en place », a pour sa part fulminé Manuel Amoros dans La Provence. Quant à Pascal Olmeta, il s’est d’abord chargé de dénoncer le surpoids de Dirmitri Payet. « Quand tu es professionnel, ce n’est pas normal de faire 100 kilos ! C’est ne pas aimer son club », a regretté l’ancien gardien de l’ OM, avant de conseiller au Réunionnais de se confier aux autres pour se faire aider : « À mon époque, la question aurait été vite réglée ! Quand quelque chose ne va pas, tu le dis, tu aides l’autre à se remettre sur les rails. »

Quel avenir pour les Marseillais en Ligue des champions ?

Si les uns ont exprimé leur colère face à la déroute de l’ OM à Porto, les autres se sont plutôt interrogés sur les chances de qualification au prochain tour, après un premier bilan si catastrophique (3 matchs, 3 défaites, 0 but marqué, 7 buts encaissés, dernier de la poule C). Pour Benoît Cheyrou, il ne faut plus rien attendre des hommes d’André Villas-Boas dans cette compétition européenne. « Pour l’OM dans cette version, c’était mission impossible. Maintenant, est-ce que dans cette configuration, avec les mêmes joueurs, André Villas-Boas peut arriver à améliorer les choses ? J’en doute. Sa tâche est très compliquée. Et si cette équipe peut exister en championnat, elle n’est pas faite pour exister en Ligue des Champions », a-t-il expliqué dans La Marseillaise. Un sentiment partagé par Marcel Dib. « L’équipe n’a pas le niveau. Pour tous ceux qui ont joué à l’OM, ça fait mal de voir ça. On a toujours eu des leaders. Là, ça manque de leaders. Il y a de bons jeunes, mais ils doivent être entourés. (…) Si c’est pour jouer avec une équipe qui n’a pas le niveau, je me demande ce qu’on fait dans cette compétition. C’est flagrant », a déclaré l’ex-milieu de terrain phocéen. Mais tout n’est pas encore perdu et l’ OM peut toujours se qualifier pour la Ligue Europa. Mais pour Marcel Dib, le plus important devrait désormais être le championnat, et non l’Europe. « Il ne faut pas regarder ça. Le problème est profond. Il faut s’occuper du championnat qui arrive. La Ligue Europa, si c’est pour tomber sur un club allemand, espagnol ou anglais… Ça ne sert à rien de la jouer. Pour faire quoi ? », a-t-il expliqué.