ASSE : La stratégie des Verts, bancale, ne tient pas la route

L’ASSE a donné une meilleure image d’elle, dimanche, sur la pelouse du Groupama Stadium, face à l’OL. Malgré une sixième défaite consécutive (1-2), les Verts ont montré un visage plus conquérant sur lequel ils devront s’appuyer pour remonter en Ligue 1, mais la stratégie globale du club inquiète une ancienne légende stéphanoise.

L’ASSE sur la bonne voie avec Claude Puel

Claude Puel l’a fait remarquer, le derby contre l’OL confirme que les trois victoires de l’ASSE lors des premières journées de Ligue 1 n’étaient pas dues au hasard. Patrick Revelli, ancienne gloire du club dans les années 1970, est convaincu que le projet du coach forézien est le bon. « Claude Puel, on le connait. On sait ce qu’il a fait à Lille, à Monaco, à Nice. Cela faisait longtemps que l’ASSE n’avait pas investi sur un entraîneur de haut niveau, a jugé Patrick Revelli dans un entretien à But!. On est allé le chercher, il faut le laisser travailler. On a mis les bases sur la table, on savait où on allait. Il est là pour du long terme. C’est un travail de fond. Il faut laisser le temps au temps. Il faut le laisser conduire son projet, le laisser travailler sur le long terme. » La direction semble sur la même voie que l’ancien buteur, en accordant à Puel le temps de sortir de cette mauvaise dynamique.

La stratégie des Verts est « regrettable »

Mais si l’entraîneur de l’ASSE veut mener à bien son projet reposant sur la jeunesse, il faut que les Verts arrivent à conserver leurs meilleurs éléments, estime Patrick Revelli. « On le sait bien. On l’a vu avec le transfert de Wesley Fofana. Mais tout le monde sait que cela devient de plus en plus compliqué pour les clubs français. Ils sont dans l’incertitude la plus totale avec les droits TV, ce qu’on ne peut que déplorer. Quand on vend des jeunes comme William Saliba et Wesley Fofana aussi tôt après avoir remporté la Gambardella, c’est regrettable, évidemment. La première idée, si on veut être ambitieux, c’est de les garder. Mais vu le contexte financier, ce n’était pas possible. Le club ne pouvait pas faire autrement. C’est regrettable, mais c’est comme ça. C’est la réalité d’aujourd’hui », a constaté l’ancien attaquant de 69 ans. Mais il ne dira pas un mot de la gestion de l’ASSE par l’état-major… : « Le club fait avec ses moyens. Mais si vous me demandez de m’exprimer sur la direction, je vous réponds : « Joker ». Je n’ai pas envie de m’exprimer sur le sujet. »