Stade Rennais : Les raisons de la mauvaise passe détaillées

Eliminé de la Coupe de France en 32es de finale sur la pelouse d’Angers SCO (1-2), le Stade Rennais retrouve l’ASSE, dimanche (15h) au Roazhon Park, elle aussi sortie de la compétition cette semaine, à Sochaux, pensionnaire de Ligue 2 (0-1). Les dynamiques sont différentes entre les Rouge et Noir et les Verts : les Bretons sont sur trois matches sans victoire en Ligue 1, contre trois matches d’invincibilité pour les Foréziens. À l’aller, la large victoire des Rennais avaient donné le départ de la série noire de l’AS Saint-Etienne. Depuis, le SRFC est moins bien et Julien Stéphan en a listé les raisons.

Julien Stéphan explique l’élimination en Coupe de France

« On ne va pas revenir sur ce qu’il s’est passé jeudi soir (contre Angers) », a lâché Julien Stéphan au début de la conférence de presse avant Stade Rennais – ASSE, dimanche pour la 25e journée de Ligue 1. Pourtant, l’entraîneur des Rouge et Noir s’est longuement expliqué sur la défaite face au SCO en Coupe de France. « Le premier à se remettre en cause c’est moi. Le discours d’avant match n’a pas impacté les joueurs. Notre entame ne m’a pas plu du tout, mais la remise en cause est à la fois collective et personnelle. Il nous restait 18 joueurs de champ disponibles à Angers. C’était la réalité du moment, certains ne pouvaient pas enchainer trois matches dans la semaine », a justifié Stéphan.

Mais le technicien breton ne veut pas se servir de l’excuse du manque de profondeur. Les maux rennais viennent d’ailleurs. « C’est un problème d’intensité à Angers sur le début de match. L’autre problème, dans une très bonne deuxième mi-temps, c’est le déficit d’efficacité. On a touché 32 ballons dans la surface sur 55 minutes de jeu effectif. On a eu les occasions pour égaliser voire gagner, et soit à cause du gardien, de la réussite ou par manque de justesse, ça n’est pas arrivé. Je crois qu’on a eu 88% de possession en deuxième mi-temps, c’est très frustrant de pas être revenu. Angers a aussi bien joué les coups, comme la passe qui donne le penalty ou le centre sur le premier but. »

Le Stade Rennais louangé « trop tôt, trop vite »

Le Stade Rennais trop beau, trop vite ? C’est la théorie de Julien Stéphan. « Je réfléchis en termes d’état d’esprit, de volonté de s’améliorer. On veut terminer le plus haut possible, le club a pour ambition d’être européen. Ca va être une lutte acharnée, il faut quotidiennement avoir la volonté de s’engager au maximum. Je fais en fonction de ce que je vois et ce que je ressens. Je compte sur tout le monde, mais j’ai besoin d’avoir tout le monde investi à 100% tous les jours. Je connais les difficultés quand on fait des éloges. Elles ont été faites trop vite, ça a été dit trop tôt. C’est peut-être rentré dans les têtes et ça a peut-être eu des incidences. J’ai entendu ces louanges mais je ne les ai pas trouvées bien placées dans le temps », a expliqué l’entraîneur des Rouge et Noir.

L’absence des supporters au Roazhon Park nuit également beaucoup au Stade Rennais. La bouillante tribune Mordelles, entraînant le stade, a permis à l’équipe bretonne de retourner bien des situations ces dernières saisons. « Ce public nous avait permis de remporter un grand nombre de points, a reconnu Julien Stéphan. Si le huis clos avait eu lieu l’année dernière, je suis convaincu que nous n’aurions pas eu le classement que nous avons obtenu. Cette année, on a eu la découverte de la C1, et malgré les critiques que j’entends, on est encore 5e. On a eu beaucoup de blessés, l’absence du public, il faut remettre tout ça en perspective dans la période actuelle. J’entends qu’il y a des choses à améliorer, j’en suis le premier conscient. Je me remets en question tous les jours. Ça part du coach, du staff, ce n’est pas uniquement la faute des joueurs. »

Contre l’ASSE, victoire impérative

L’exploit de la qualification en C1 la saison passée ne doit pas servir de maître étalon pour le Stade Rennais. « Est-ce que c’était logique et normal de se qualifier pour la Ligue des champions ?, question Stéphan. Je ne pense pas. C’était mérité, mais pas logique. Dans la durée, c’est souvent la logique qui s’impose. Les gros clubs qui n’ont pas joué la Coupe d’Europe cette année ont aussi un calendrier allégé. Le classement vient sanctionner des performances. Si on est à 10 points du 4e, c’est que ça va plus vite, trop vite, devant. C’est pour ça qu’il faut se battre, toujours se battre. » et contre l’ASSE, les Rennais devront se battre dans Flavien Tait, Clément Grenier et Romain Del Castillo « sur protocole commotion », précise l’entraîneur des Rouge et Noir. Quant à Steven Nzonzi, il est incertain : « On prendra la décision après la séance de ce samedi. »