FC Nantes : Le départ de Waldemar Kita du FCN imminent ?

Waldemar Kita, président du FC Nantes, a repoussé l’idée de la vente du club acquis en 2007. Pourtant, les supporters nantais ne veulent plus de lui à la tête du club jaune-vert et lui demandent même de partir. Des autorités locales et un partenaire sont également favorables à son départ.

FC Nantes : le propriétaire refuse de vendre le club

Waldemar Kita a clairement confié à L’Équipe qu’il ne souhaite pas vendre le FC Nantes. Il répondait ainsi à Mickaël Landreau, annoncé comme porteur d’un projet de reprise du club sextuple champion de France. « S’il arrive avec des investisseurs sérieux, êtes-vous prêt à lui vendre le club ? Non. Je ne dis pas que je vendrais. Un club, ça ne se vend pas comme ça », a répondu le propriétaire du FCN tout en traitant Mickaël Landreau « d’opportuniste ». Néanmoins, le dirigeant indique que « le capital » du club « est toujours ouvert ». Waldemar Kita a précisé dans le quotidien sportif qu’il a dit « non » aux investisseurs qui l’ont contacté. « Les gens qui m’ont téléphoné ne sont pas prêts. Niveau gestion, certains vont devoir quand même retourner à l’école », a-t-il justifié.

Rappelons qu’il y a deux ans, le FC Nantes a failli être vendu. Un montant de 80 M€ à 100 M€ avait été évoqué. Mais depuis, la situation des Nantais s’est empirée sur le plan sportif et extrasportif. Actuel 18e de Ligue 1, le club est menacé de relégation, son président est soupçonné de fraude fiscale et les supporters ne décolèrent pour les mauvais résultats. Waldemar Kita va-t-il finir par céder le club ? « Non, parce que je ne suis pas un lâcheur. Je ne crache pas dans la soupe comme certains », a-t-il insisté.

Les supporters attristés par le président du FCN

Interrogés par la source, des représentants de groupes de supporters, des élus locaux et un partenaire espèrent le retrait de l’homme d’affaires Franco-Polonais. Responsables de « à la nantaise », Éric Swidurski et Jean-Pierre Clavier ont décrit une situation chaotique au Football Club de Nantes. « Aujourd’hui, le FCN est coupé de tout, il est hors sol. On assiste à un naufrage sportif, économique, social… Ce n’est même pas une question de résultats, c’est une question de projet sportif : comment peut-on passer de Christian Gourcuff à Raymond Domenech, deux visions totalement différentes du football ? Ce qui attriste les supporters, ce sont les résultats sportifs. Mais ce qui est inacceptable, c’est l’image qui est renvoyée. On est à contresens », ont martelé le président et le vice-président du groupe de fans.

Élu et partenaire pour le départ de Waldemar Kita

Florian Le Teuff, élu à la mairie de Nantes, reste toujours opposé à Waldemar Kita depuis 2009. « Je faisais partie de ceux qui essayaient d’agir comme des lanceurs d’alerte », a-t-il rappelé, avant de proposer une nouvelle orientation, surtout dans la relation entre la Direction des Canaris et les supporters. « Il y a un pacte à construire, ce qu’on appelait il y a plus de dix ans le pacte Arribas. Ça avance, ça sonne de plus en plus comme une évidence qu’il faut refaire du FC Nantes un club anticonformiste, un laboratoire, autour d’un pool d’entrepreneurs locaux et de supporters actionnaires », propose l’élu. Pour finir, Le Teuff confirme son désir de voir l’actuel patron des Canaris faire ses valises. « Nous ferons obstruction à tout projet non vertueux, clownesque, d’un président mégalo ou d’un fonds de pension… Le départ de M. Kita, on l’attend depuis treize ans et nous n’en avons jamais été aussi près : il est esseulé comme jamais », a-t-il assuré.

Un partenaire du club, qui n’est pas Synergie, le sponsor maillot, n’a pas de doute que Waldemar Kita doit rendre le tablier après un peu plus de 13 ans à la tête du club de la Loire Atlantique. « Ce n’est pas la publicité qu’on souhaite pour notre entreprise, c’est clair. Maintenant, soit M. Kita se rend compte qu’il est dans l’impasse et laisse la main, soit il continue comme ça et il va se retrouver encore plus isolé qu’il ne l’est déjà. (…) Mais on a affaire à un personnage déroutant, un peu mégalo et mytho… » a asséné le responsable qui a requis l’anonymat, dans L’Équipe.