FC Nantes : Domenech, pas sur le banc à Lens mais pas viré

Barragiste de Ligue 1 à la 18e place du classement, le FC Nantes sombre petit à petit sous les ordres de son nouvel entraîneur, Raymond Domenech, qui ne semble pas trouver la solution. Les Canaris ont connu un septième match sans victoire avec sur le banc l’ancien sélectionneur de l’équipe de France et, déjà, des bruits de couloir se font entendre quant à un possible départ prématuré. En attendant, le technicien de 69 ans prépare un 32e de finale de Coupe de France contre le RC Lens, à la Beaujoire, puis un déplacement sur la pelouse d’Angers SCO, pour la 25e journée du championnat de France. Deux rencontres déterminantes pour son avenir ? À condition qu’il soit là…

Domenech déjà en sursis au FC Nantes ?

Arrivé pour remplacer Christian Gourcuff au début de l’hiver, Raymond Domenech n’a toujours pas trouvé le déclic avec les Canaris. Sept matches, quatre nuls et trois défaites. Le pire départ pour un entraîneur de toute l’histoire des Jaune et Vert. Déjà, en interne, on commence à se poser la question de ce recrutement. Le quotidien sportif L’Equipe écrit : « D’un coup, il y a pas mal de bonnes âmes, autour du président, pour signaler ses défauts. Tout y passe, de ce décrassage géré par ses adjoints en raison d’un rendez-vous personnel à Paris à sa gestion trop paternaliste ou à ses séances elles-mêmes, trop légères aux yeux de plusieurs joueurs. Il faut dire que la gestion de l’effectif est particulière avec coach Domenech. Dimanche à la Beaujoire, alors que le FC Nantes était mené d’un but par le LOSC, leader, l’entraîneur a laissé ses joueurs entre eux dans le vestiaire à la mi-temps. « Je leur ai dit ce que j’en pensais. Je suis sorti, ils ont discuté encore entre eux », a commenté Domenech.

Alors que le FCN est barragiste, avec quatre points d’avance sur les relégables, le Dijon FCO et le Nîmes Olympique, lanterne rouge avec un match en retard, Raymond Domenech a balayé toutes les rumeurs de départ ce mardi en conférence de presse, à quelques heures du 32e de finale contre le RC Lens, ce mercredi (14h45) à Nantes. « Si vous pensez que je vais abandonner, la réponse est claire : c’est non, a clamé l’entraîneur de la Maison Jaune. Céder devant la panique n’est pas dans la nature. Il faut arrêter cette panique générale ou cette euphorie dès qu’il y a un résultat. Un ultimatum du président ? On ne discute pas de ça. On discute de l’équipe et du groupe, de ce qu’on peut faire pour améliorer. On débat là dessus, vous lui poserez la question quand il sera là. Moi, je travaille pour rassembler les énergies et continuer dans le même sens jusqu’à la fin de la saison. » Preuve de la déconnexion de Domenech, lui qui demande de ne pas céder à la culture de l’instant et du résultat unique ne semble pas réaliser que le club nantais n’a plus gagné un match depuis… le 8 novembre, sur le terrain du FC Lorient (2-0).

Un bilan plus que mauvais pour Domenech jusqu’ici

« Quand, après 24 journées, vous êtes à cette place, c’est que vous avez des lacunes importantes », a lâché Christophe Galtier à l’issue de la victoire du Lille OSC sur la pelouse des Canaris dimanche (2-0), grâce à un doublé du buteur canadien, Jonathan David. Il faut dire que le FC Nantes a été baladé toute la première période par des Dogues qui évoluent à un tout autre niveau. Les leaders du championnat de France n’ont pas laissé leur chance à Sébastien Corchia et ses partenaires. Le latéral français reconnaissait par ailleurs que son équipe n’avait pas été à la hauteur durant les 45 premières minutes, concédant des buts sur des « erreurs grossières, presque grotesques », selon les termes de l’ancien entraîneur de l’Olympique Lyonnais. Rageant, après un match à Geoffroy-Guichard contre l’ASSE, qui avait donné quelques motifs d’espoir.

Avec 0,57 point par match depuis son arrivée, Raymond Domenech connait l’un des pires bilans pour un coach du FCN. Il fait moins bien que Miguel Cardoso, René Girard ou encore Christian Gourcuff. Nantes est maintenant dans l’obligation de prendre des points, mais chaque match s’annonce difficile, que ce soit le prochain en Ligue 1 contre Angers SCO ou le suivant face à un Olympique de Marseille à cran. « Waldemar Kita (le président du FC Nantes, ndlr) espérait que le paratonnerre installé fin décembre passe l’hiver. Il y croit toujours, mais un peu moins chaque jour », écrit encore L’Equipe.

Le FC Nantes avec Collot à Lens et Angers ?

Le FC Nantes chercherait-il déjà un remplaçant à Raymond Domenech ? Ouest-France le pense. Le quotidien régional explique que la direction nantaise et Bruno Génésio, ancien entraîneur de l’OL et du Beijing Guoan en Chine, se serait entretenus fin janvier. L’arrivée de l’ex-Gone sur le banc des Canaris, initialement pensée pour le mercato estival au terme des six mois de contrat de Domenech, pourrait intervenir avant la fin de saison. Une information que dément Le 10 Sport, qui confirme que le clan Kita étudie plusieurs options pour remplacer Domenech, mais pas celle de Génésio.

En attendant, il faudra peut-être attendre quelques jours avant de revoir le coach des Canaris sur le banc du FC Nantes. « Raymond Domenech ne sera pas sur le banc du FC Nantes ni demain (mercredi) face à Lens, ni dimanche à Angers ! Patrick Collot sera sur le banc. Raymond Domenech devrait être de retour sur le banc pour la réception de Marseille« , a écrit sur Twitter l’insider Mohamed Toubache-Ter, évoquant des « raisons médicales ». Selon certaines sources, l’entraîneur nantais attendrait le résultat d’un test PCR et pourrait être touché par la Covid-19. Un retour contre l’OM qui pourrait coïncider avec celui de l’attaquant Jean-Kévin Augustin, l’un des grosses déceptions du mercato nantais, qui est désormais « à 75% » de ses capacités, a affirmé Domenech avant le match contre Lens. Alors que la colère des supporters du FCN, la Brigade Loire et les Ultras en tête, à grand renfort de fumigènes, banderoles et manifestations, se fait de plus en plus grande contre la direction Kita, les Canaris doivent absolument enregistrer des victoires contre les équipes qu’ils vont rencontrer dans les jours à venir, sous peine de définitivement couler.