Stade Rennais : Genesio raconte la triste ambiance au SRFC

Le Stade Rennais est reparti de l’avant avec son nouvel entraîneur Bruno Genesio et reste sur deux victoires consécutives après une très mauvaise série ayant entraîné le départ de Julien Stéphan. Mais l’ancien coach de l’Olympique Lyonnais assure que le club de Rennes n’est pas guéri et doit continuer à travailler pour atteindre son objectif de début de saison, une qualification pour une Coupe d’Europe.

Le Stade Rennais a convaincu Bruno Genesio

Dans un entretien accordé à Ouest-France, Bruno Genesio est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à rejoindre le Stade Rennais en cours de saison. « À mon retour de Chine, j’avais décidé de faire un break et ne repartir sur un nouveau projet que la saison prochaine. Plusieurs raisons font que j’ai accepté. La première, c’est le projet et l’ambition du club, de jouer le podium et les places européennes. La deuxième raison, c’est la proximité avec Florian Maurice. On a travaillé trois ans et demi ensemble et on se connaît depuis très longtemps. Or, la relation entre le directeur sportif et l’entraîneur est très importante. Je savais qu’en retrouvant Flo, il y allait avoir cette complicité qui favoriserait mon intégration. Et puis, il y a les rencontres avec le président Nicolas Holveck et M. Pinault. C’est quelqu’un de très attaché à la Bretagne, à son club, presque supporteur, qui a envie de donner du plaisir aux Rennais. Dans le contact que j’ai eu avec lui, il a été d’une humilité et d’une simplicité incroyables. Ça a été prépondérant dans ma décision », a expliqué le successeur de Julien Stéphan.

L’ancien Lyonnais veut redonner du plaisir à ses joueurs

Après deux victoires, le Stade Rennais a retrouvé des couleurs. Mais il faut rester prudent. « C’est trop tôt. Je n’aime pas le terme de déclic parce que ça voudrait dire qu’avant, les choses n’ont pas été bien faites. Non, on fait les choses différemment, chacun avec sensibilité. Mais dire qu’il y a un déclic, ce serait faire ombrage à ce qui a été fait avant, alors qu’il y a une Coupe de France, une 3e place. Après, on sait qu’il y a des cycles. La durée de vie d’un entraîneur c’est 18-24 mois, trois ans grand maximum. C’est trop tôt pour dire qu’on est guéri. Il y a du mieux dans le jeu, dans l’état d’esprit, dans l’ambition », a continué Bruno Genesio.

D’ailleurs, à son arrivée, l’entraîneur des Rouge et Noir a fait un important constat : « L’ambiance était triste. C’était global. Évidemment, quand on a perdu huit matchs sur neuf, on ne peut pas être joyeux, mais j’ai trouvé que l’ambiance était lourde. On a la chance de faire un métier passion. On avait perdu cette notion de plaisir, les joueurs venaient faire leur travail. Or, je considère que jouer au foot, être entraîneur, ce n’est pas un travail. Il y a des sacrifices à faire, des choix, des contraintes, mais c’est un plaisir avant tout. On a beaucoup travaillé sur la confiance et sur cette ambiance générale de plaisir. » Avec un enthousiasme retrouvé, le Stade Rennais pourrait bien aller chercher cette cinquième place et un ticket pour la Ligue Europa.