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Dix-huit mois après son arrivée à l’ASSE, Kilmer Sports Ventures se retrouve face à une réalité bien plus rude que prévue. Promesses ambitieuses et investissements massifs peinent à se traduire sur le terrain, ce qui plonge les Verts dans une période de turbulences.
ASSE : Une montée historique qui vire au cauchemar
La promesse était belle : racheter un club mythique en souffrance et le remettre sur le devant de la scène. En juin 2024, Kilmer Sports Ventures devient actionnaire majoritaire de l’ASSE, mettant fin à près de vingt ans d’ère Caiazzo-Romeyer. L’euphorie est palpable, surtout après une montée improbable en Ligue 1 face à Metz, où les Stéphanois arrachaient la prolongation avec une intensité dramatique.
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Mais la réalité du football moderne s’avère impitoyable. La Ligue 1 exige des moyens, de la rigueur et une stabilité que l’ASSE ne possède pas encore. Trois mois de mercato, 25 millions d’euros dépensés et un effectif renforcé : sur le papier, tout semblait parfait. Sur le terrain, les défaites s’enchaînent, la cohésion tarde à apparaître, et la relégation devient inévitable. Le rêve d’une renaissance se transforme en un cauchemar sportif inattendu.
Horneland, le pari risqué du changement
Pour Kilmer, le limogeage d’Olivier Dall’Oglio symbolise une rupture nécessaire. L’arrivée d’Eirik Horneland en décembre 2024 est perçue comme un souffle nouveau. Le Norvégien, moderne et exigeant, incarne la philosophie d’un projet ambitieux, mais le changement ne suffit pas à inverser la dynamique. La Ligue 2 se révèle capricieuse : malgré les investissements massifs et un effectif étoffé, l’ASSE peine à dominer.
À voirMercato PSG : Un double coup préparé en coulisses cet hiverLes recrues, attendues comme des sauveurs, peinent à s’imposer. Entre Traoré, Stojkovic et les autres, le club manque de régularité. À mi-parcours, la montée semble encore possible, mais la patience des supporters s’amenuise. L’ombre d’une deuxième déception plane au-dessus du Forez.
Les féminines et le centre de formation : des espoirs déçus
Kilmer n’a pas oublié l’autre pilier du club : les féminines. Malgré un maintien miraculeux face à Strasbourg, la première saison de la section en D1 est compliquée. La nomination de Sébastien Joseph et un mercato ambitieux n’inversent pas la tendance : dix journées plus tard, seules cinq unités au compteur et la dernière place au classement.
L’ambition bute sur la dure réalité de la compétition. Le centre de formation, autre point fort des années précédentes, montre aussi des signes de fragilité. U17 et U19 en difficulté, réserve en perte de vitesse : les jeunes talents peinent à confirmer, ralentissant l’élan d’un projet censé bâtir l’avenir.
Kilmer à l’ASSE : un projet lancé, mais pas encore stabilisé
Dix-huit mois après son arrivée, le bilan reste contrasté. Investissements, structure renforcée, vision à long terme : tout est en place pour construire quelque chose de solide. Mais sur le terrain, le TGV vert n’a pas encore trouvé sa vitesse de croisière. Les Verts oscillent entre espoir et désillusion, et les supporters, eux, attendent toujours le premier véritable succès tangible.
Kilmer a posé les bases d’un projet ambitieux, mais le cauchemar sportif rappelle qu’en football, la patience reste le maître mot. La route est encore longue avant de voir Saint-Étienne briller à nouveau.
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