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Trente-cinq ans après son départ de l’ASSE, la plaie est toujours ouverte. Contraint de quitter Saint-Étienne pour rejoindre l’OM, Jean Castaneda n’a jamais vraiment tourné la page.
ASSE : Castaneda, une cicatrice verte jamais refermée
Il y a des transferts qui marquent une carrière, d’autres qui marquent une vie. Celui de Jean Castaneda, à l’été 1989, appartient clairement à la seconde catégorie. Né à Saint-Étienne, formé et façonné par l’ASSE, l’ancien international français a vécu son départ comme une déchirure intime. Dans un entretien accordé à Tribune Verte, l’ex-gardien ne cherche ni l’excuse ni l’oubli, seulement la vérité brute.
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À voirMercato PSG : Vitinha a déjà choisi son futur club !« Je n’ai jamais tout dit. Et aujourd’hui à quoi bon. Mais ce qui est certain, c’est que cette blessure ne cicatrisera jamais », confie-t-il, sans détour. Plus qu’un simple changement de club, c’est un arrachement identitaire. Castaneda n’était pas qu’un joueur de l’ASSE : il en était un symbole, un enfant du Forez devenu rempart des Verts.
Le choix de la fidélité, avant la contrainte
La douleur est d’autant plus vive que Castaneda avait déjà prouvé son attachement viscéral au club. Cinq ans plus tôt, alors que Saint-Étienne descend en deuxième division, il décide de rester. Un choix à contre-courant, presque naïf aux yeux de certains. « Certains estimaient même que c’était une grosse erreur. Que j’aurais mieux fait de partir pour rester au plus haut niveau », rappelle-t-il.
Mais pour lui, la fidélité n’a pas de prix. « J’avais fait le choix de rester, de montrer mon attachement à mon club, ma ville », confie-t-il. Une loyauté qui rendra la séparation encore plus cruelle lorsque la décision de partir ne lui appartiendra plus vraiment.
L’OM, un passage sans lendemain
Direction l’OM, donc. Un club mythique, certes, mais qui ne comblera jamais le vide laissé par l’AS Saint-Etienne. Sur la Canebière, Castaneda ne sera qu’une doublure de Gaëtan Huard. Une seule saison, neuf matchs disputés, puis le rideau. Une fin de carrière discrète, presque silencieuse, à l’image de son malaise.
Pourtant, le cœur reste vert. Aujourd’hui encore, Castaneda suit le club forézien avec ferveur et amertume. « Je suis Stéphanois, tout de même », rappelle-t-il. Et d’ajouter, lucide et peiné : « Les Verts n’ont rien à faire en Ligue 2 ». Preuve que certaines histoires ne se terminent jamais vraiment, même loin du terrain.
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