Guardiola au Bayern Münich : Est-ce le bon choix ?

Barcelona-Pep-Guardiola

Beaucoup de commentateurs sportifs s’interrogent sur le bien fondé de l’arrivée de Guardiola au Bayern, j’avoue être de ceux là ?

Tout d’abord il eût pu (!) être à MU ou Chelsea, c’eût été préférable pour lui car le Bayern n’est pas une de ces équipes qui impressionne par son palmarès.

Argumentons : Guardiola quitte une équipe au palmarès impressionnant : 2 Ligue des champions (2009 – 11) – 2 Super Coupes d’ Europe (2009 – 11) – 3 championnats d’Espagne (2009-10-11) – Coupe d’Espagne (2009) – 3 Super Coupes (2009-10-11) et il arrive avec le défi suivant : transformer un groupe de bon joueurs en un groupe de champions en plus avec un caractériel notoire en son sein, comme l’a souligné de façon argumentée Domenech dans son ouvrage sur la Coupe du Monde, paru récemment.

Les régles de jeu qui caractérisent Guardiola vont être difficiles à transposer au Bayern :

1° La règle des 5 secondes : Il faut un pressing infernal à chaque perte de balle et sans pressing pas de possession. Il faut pour cela une équipe légère et rapide, pas une bande de « lourdingues » ! ou du jeu « teuton » !

2° Ne pas perdre le ballon : Le gardien et les deux centraux, mais pas seulement, toute l’équipe, doivent relancer au sol.

3° Il faut créer un mouvement continu, des appels.

4° La philosophie de jeu de Guardiola n’associe pas directement possession de balle et phase offensive (on observe la même stratégie, mais en plus stérile, à l’ASSE). Avoir le ballon, ce n’est pas forcément attaquer (voir ce système dans la sélection nationale espagnole).

Pep pourra-t-il inculquer cette patience aux « teutons » qui aiment balancer de lourdes frappes lointaines ? Pourra-t-il passer du 4 2 3 1 urbinatal du Bayern à un 4 3 3 ?

Il envisage déjà des recrues, notamment deux défenseurs centraux.

Pour autant, le défi qui l’attend, c’est qu’il devra faire du « Mourinho », c’est-à-dire gagner et peu importe la philosophie de jeu. Mais, au Bayern, point d’Eto’o, point de « Messi ». Alors, pourra-t-il s’attendre à des « Alléluia » ?

 

Franck Ribéry